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 “Les gens ne se souvenaient plus de l’âge d’or du 20e siècle. Ils ne se souvenaient plus de la technologie miraculeuse ou des guerres cruelles qui ont suivi. Ils ne se souvenaient plus de la première fois où les Juggers ont joué au ‘Jeu’ ni de la façon dont on en est venu à y jouer avec un crâne de chien…”

Le film commence avec ce simple texte, impactant, posant les jalons d’un film qui va aller à l’essentiel, c’est parti pour un retour fin des année 80.

Plus précisément l’année 1989, le post-apocalyptique est un genre mondialement connu, Max et son « Interceptor » se sont déjà perdus dans le « thunderdome », Akira nous a mis la claque visuelle depuis déjà un an. Le genre subsiste uniquement au travers de productions bâclées et sans grand intérêt. Le désintérêt du public à l’époque pour ce pan important — et fournisseur de tellement de pépites — du 7e art aura certainement condamné le film dont je vais vous parler.
Le seul film d’un réalisateur méconnu et, en tant que tel, connaît pourtant déjà le succès, car il est le scénariste de « Blade Runner » et de « Ladyhawke ». Il deviendra plus tard celui de « Impitoyable » et de  « L’armée des 12 singes », vous excuserez du peu. Certes il a aussi écrit « Soldier », mais bon on passera certainement sur ce film qui se voulait un ‘side-quel’ — raté — à « Blade Runner ».

Il réunira donc en cette fin de décennie — qui aura vu la chute du mur, la désertion des Russes d’Afghanistan et aura prouvé qu’un homme avec deux sacs plastiques dans chaque main peut stopper un char — un casting soigné et un désert Australien, ce qui sera largement suffisant pour nous présenter sa vision du monde d’après.

Un film qui commence par un salut… Un Salut aux Juggers, ces sportifs prêts à tout… un homme, David Webb Peoples… son film, « The Blood of heroes », ou « Le sang des héros » dans la langue de Molière…

Le Pitch
Dans un futur post-apocalyptique, un jeu ultra violent a fait son apparition : deux équipes s’affrontent pour empaler un crâne de chien sur une pique. Tous les coups sont permis. La récompense ultime pour tous les joueurs est de se faire remarquer par la Ligue.

Avec un budget de dix millions de dollars, il réunit devant l’objectif :

  • Rutger Hauer, que l’on ne présente plus.
  • Joan Chen, que l’on vient de découvrir à l’époque dans « Le dernier empereur »
  • Vincent D’Onofrio, le mythique « Gomer Pyle » de « Full Metal Jacket », plus tard “Wilson Fisk” dans la série “Daredevil”.
  • Delroy Lindo, un acteur de second rôle qui a trainé ses guêtres dans moult films.
  • Hugh Keays-Byrne qui fut le fanatique « Toecutter » dans Mad Max premier du nom dix ans plus tôt, et “Immortan Joe” dans “Mad Max: Fury Road” vingt six ans plus tard.

Le monde est détruit, des Cités-États règnent et sont les organisateurs d’un jeu violent et sans pitié. Tous les coups sont permis, les meilleurs joueurs sont des héros, les autres morts ou oubliés.
Notre — tant regretté — Rutger Hauer est en quelque sorte un Zidane banni, condamné à errer dans les terres ravagées hors des murs de protection des villes. Il va de camp en camp, pour jouer avec une équipe de quatrième zone contre les équipes locales, pour survivre, manger.
Il va rencontrer une joueuse de talent, il va y voir l’opportunité de prendre sa revanche, il va rejouer dans la ligue majeure.

Ici pas de critique de la société, pas de seconde grille de lecture, les personnages acceptent leur sort, ils sont des survivants, pas de questionnement sur l’état du monde. Juste des joueurs de chaque côté, des armes, un crâne de chien, une pique, la gloire ou la mort.

Ce film est inégal, soyons franc, la direction d’acteurs n’est pas terrible, les couleurs passées, mais il possède quelque chose d’attachant. Les acteurs, le scénario – bien que mal exploité – en fait un film qu’il faut voir.
La fin fut coupée à l’époque, la production un brin chaotique, mais il reste à mon avis un pilier du genre.
Un vrai sport est né de ce film, qui fut pratiqué dans plus de vingt pays dans le monde, initié par des fans Allemands et des ligues existent encore de nos jours.

Marche...doucement...*

...et va voir cette pépite oubliée!

*Phrase du héros lors du Climax

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Spécialité(s) :

JDR, jeux de sociétés, littérature et Ciné/série

Adore: La mythologie, les Kaijus, l'absurde et les cacahuètes.

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