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Parler de Doom comme d'un très bon jeu, c'est à peine effleurer l'influence monstrueuse (sans mauvais jeux de mots) qu'a eu la saga des gars de chez Id Software sur des générations de jeux comme d'enfants, initiant l'ère des « fast-FPS » et apposant une façon tellement unique de jouer que ses successeurs seront plus tard tous rangés sous la célèbre appellation ``Doom-like``.

Si pourtant l’expérience connaît déjà une première réussite avec Wolfenstein 3D, où massacrer des nazis rime avec fun et boucherie, c’est pourtant bel et bien le jeu Doom en 1993 qui amènera le phénomène de la Doom-Mania initié par les créateurs, John Carmack et John Romero.

Revenons donc pendant un court instant dans une période faste du genre qui, tout comme son style de jeu, aura connu de multiples mutations pour donner naissance à d’autres piliers du jeu vidéo.

Doom, un gameplay explosif !

Bien au-delà d’être une expérience de jeu furieusement jouissive de fast FPS, où l’on massacre par cohortes les démons de l’enfer arrivés sur une base scientifique de Mars, Doom sait exactement comment offrir un plaisir quasi-orgasmique dans sa prise en main.

En délaissant le scénario, Doom concentre l’entièreté de son succès et de sa formule dans un gameplay ultra-nerveux qui nous donne toujours plus envie d’aller vite et d’enchaîner les tirs de fusil à pompe sans répit aucun, nous laissant ainsi nous faire emporter dans notre frénésie meurtrière. Nul besoin de s’empêtrer avec des objectifs complexes, car au-delà de cartes à ramasser et de portes à ouvrir, Doom s’habille du plus simple apparat pour convaincre le joueur, avide de boucherie, le tout sur fond d’une bande son heavy-metal composée par Bobby Prince. Slayer, Metallica,Pantera… des groupes mythiques dont les riffs influencent grandement son thème principal qui n’a cessé de résonner dans le cœur des joueurs !

John Carmack, Kevin Cloud, Adrian Carmack, John Romero, Tom Hall... Les Cinq Cavaliers de la Doomocalypse !

Une genèse complexe

Pourtant, ce qui fait l’escence de Doom aura demandé un travail de longue haleine, fruit de réguliers désaccords entre Carmack, Romero et Hall vis-à-vis de leurs ambitions respectives sur ce nouveau jeu. Le scénario par exemple, était à la base beaucoup plus étoffé, mais fera partie des idées de Hall mises au placard pour mettre à profit le Doom Engine et ses capacités.

Mais pourtant, avec son doomguy devenu légende, Doom réussit l’exploit de le panthéoniser et de le faire grimper au rang de figure iconique, là où ironiquement figure il n’y a pas. Nous sommes en 1993, et l’aventure n’en est qu’à ses débuts.

Les fans, pilier de la perennité de Doom

On a donc : un gameplay nerveux et efficace, une violence exacerbée qui fait polémique, un modèle de distribution du jeu en shareware qui détonne avec 10 millions de téléchargement en une année, une bande-son démentielle de Bobby Prince… Mais on a surtout une communauté de fans assidus et passionnés, prête à faire prospérer le jeu au delà de son modèle de base grâce à la possibilité de développer du contenu via le moteur graphique ! Des années avant Bethesda et son Skyrim, Doom inaugure une avalanche de mods faits avec soin et attention par leurs plus grands fans, et lance un modèle péreint dont l’influence ne fait que croître…

La suite dans le prochain article, on parlera de Duke Nukem, Heretic, Shadow Warrior et compagnie !

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Spécialité(s) :

Littérature SFFF, Jeux Vidéos, Cinéma, Mangas,Comics, Cinéma

Amateur de littérature fantastique du XXème siècle comme de mangas cyberpunk. Photographe par passion, lecteur de comics, cinéphile en herbe et grand buveur de café.

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