Les organisations professionnelles du cinéma ont proposé un accord sur une nouvelle chronologie des médias.
Dans un communiqué publié le 6 avril, les organisations professionnelles du cinéma, rassemblées au sein du BLIC (Bureau de Liaison des Industries Cinématographiques), du BLOC (Bureau de Liaison des Organisations du Cinéma) et de L’ARP (Société civile des auteurs, réalisateurs et producteurs), représentant l’ensemble des opérateurs de la filière (auteurs, producteurs, industries techniques, éditeurs-distributeurs de films, exploitants, éditeurs vidéo) sont parvenues à une proposition commune en vue de l’adoption d’un nouvel accord sur la chronologie des médias.
Pour rappel, cet accord doit fixer les délais de diffusion successifs des films de cinéma, préfinancés ou non, en tenant compte des nouvelles obligations de financement de la production française et européenne par les plateformes, telles que précisées dans le décret SMAD.
Ensuite, les chaînes de télévision payantes ayant signé un accord avec les organisations du cinéma (comme Canal+ et OCS) pourront diffuser les films sortis en salle au bout de 8 mois. Viennent ensuite les chaînes gratuites investissant 3,2 % de leur chiffre d’affaires dans la création comme TF1 et M6 (22e mois) et enfin les plateformes par abonnement “non-vertueuses” comme Netflix, Disney+ ou Amazon Prime Video qui peuvent quant à elles rendre disponibles les films au bout du 36e mois.
Un équilibre remis en cause
Des plateformes étrangères qui injectent plus d’argent dans le cinéma français est en soi une bonne nouvelle sur le papier, mais plusieurs choses inquiètent une partie du cinéma français. D’abord les sommes en question, considérées comme trop modestes. Mais aussi le fait que les plateformes puissent bénéficier, en contrepartie de cet investissement, d’un assouplissement de cette fameuse “chronologie des médias”.