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Réputé pour être le jeu le plus glauque, difficile et addictif de l'univers connu, Darkest Dungeon s'est récemment offert une suite, encore à l'état d'« early access ». Un prix de 23,99€, pour un jeu dématérialisé, le classait toutefois jusqu'à présent dans la catégorie des jeux « fopascharriernonplus ». Heureusement, Epic a décidé d'être gentil avec nous en nous permettant de cumuler les réductions.

Ze good deal

Et comme moi aussi je suis sympa, je vous délivre tout de suite l’info sans vous faire subir un article avant de l’annoncer en conclusion (un vieux truc de Rédacteur Web). Grâce au cumul d’une (petite) solde et d’un bon Epic de 10€ récupérable en période de méga-solde (il suffit d’avoir déjà téléchargé un jeu, même gratuit), si vous avez déjà ouvert un compte (gratuit) sur l’Epic Game Store, le prix panier passe de 23,99€ à 12,57€, un tarif déjà nettement plus correct pour du démat’. Il est encore un peu tôt pour un avis, mais pour la peine j’ai ressorti des oubliettes mon test du premier épisode.

Et je le prouve

Fear of the dark

Darkest Dungeon s’inspire du concept de « dungeon crawler » propre aux jeux de rôle, l’exploration de donjons à l’ancienne par un groupe d’aventuriers. Le jeu se distingue toutefois sur le fond et la forme, en adoptant un ton sombre et glauque assorti de gros clins d’œil au Mythe de Cthulhu. En pratique, la progression est ici horizontale, de la gauche vers la droite, et le groupe s’engouffre progressivement dans des ténèbres toujours plus opaques à l’origine d’un stress croissant qu’il vous faut gérer.

Les classes de perso vont du guerrier lépreux au pilleur de tombes, en passant par le bouffon et la nonne SM. On navigue donc dans le registre de la dark fantasy, ce d’autant plus que le donjon ténébreux est ici un lieu cauchemardesque générateur de névroses. Le système de folie est assez poussé car il influe directement sur le cours de la partie. Concrètement, un personnage terrorisé peut passer son tour de combat, ou un égoïste garder le butin pour lui. Souvent, les persos parlent tout seul en fonction de leur ressenti. Là encore, les folies s’inscrivent dans un cadre assez malsain et on peut se retrouver facilement avec un chevalier masochiste qui refuse d’être soigné, ou encore une nonne nymphomane. Le seul moyen de les guérir consistera à les placer un temps dans un « lieu de repos », qui peut varier de l’asile au bordel.

Choisis ton perso psychopathe

Noir c'est noir...

Dans un premier temps, le jeu semble simpliste pour les plus aguerris mais vous constaterez vite la nécessité d’un esprit tactique pour progresser au mieux dans les différents décors proposés. Car, en plus de la folie, et aussi de la lumière (les ténèbres favorisent les névroses), le joueur devra gérer les capacités traditionnelles d’un groupe classique de jeu de rôle (expérience, armes, protections, empoisonnement…). En outre, autre petite originalité dérangeante : le joueur devra déblayer le champ de bataille de ses cadavres, afin de pouvoir atteindre ses adversaires.

DD est un jeu volontairement dur, où il n’est pas possible de revenir sur ses pas. La sauvegarde est automatique, donc pas moyen de charger une sauvegarde après un combat raté. En outre, quand un perso meurt, il meurt vraiment. Pas de régénération, vous n’avez plus qu’à en recruter un autre et reprendre à zéro son expérience. Et il est TRES frustrant d’arriver à la dernière salle d’un donjon avec une équipe complète au top de sa santé… pour la voir massacrée en deux coups. Vous devrez donc veiller à soigner immédiatement toute coupure ou névrose et à multiplier les bonus de moral pour éviter que vos persos refusent d’attaquer, se blessent eux-mêmes, ou meurent d’une crise cardiaque. Au final, il est extrêmement ardu de conserver un perso pour le faire monter en niveau, seul moyen de constituer un groupe solide pour s’attaquer aux zones gardées par des boss.

Poussez pas derrière !

Old school, baby

Sur la forme, DD prend le contre-pied des prouesses technologiques en proposant des graphismes 2D dessinés en style gothique (un peu comme Hellboy) et des animations minimalistes. Au moins, vous êtes sûr que ça ne ramera pas. Notez toutefois que la suite a l’air beaucoup plus gourmande en mémoire, au point de crasher le lancement du jeu si vous avez un vieux PC. Le premier épisode est sur Steam et l’autre sur l’Epic Game Store. Notez que certains sites tout à fait légaux proposent le jeu à des tarifs bien moins élevés. Concernant le premier épisode, il existe cinq contenus téléchargeables et autant de thèmes pour changer un peu des donjons, mais aussi de nouveaux persos. Je vous conseille particulièrement la Crimson Cour et ses vampires.

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Auteur pour plusieurs gammes de jeux de rôle (Wasteland, les Ombres d'Esteren) et Scénariste/Rédacteur pour Jeux de Rôle Magazine.

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