On nous l’a vendu ce nouveau Spidey, beaucoup… sans doute un peu trop. Pour éviter les spoilers sur le net il fallait vraiment slalomer comme un champion olympique de ski alpin (nota perso : je ski très mal).
Le retour de l’ado prodige (?)
Après un Spider-Man Far From Home où nous avions laissé notre araignée sympa du quartier entre sa nana, son buddy, sa taty MILF et les conséquences des révélations de Mysterio en prime time… l’ado qui colle aux murs croyait vraiment qu’il allait pouvoir reprendre le lycée comme ça en mode tranquille ? Que neni.
On reprend donc la suite directe de tout ça et à nous d’imaginer ce que Peter va en faire… ça y est, vous avez une idée ? Et bien c’est pire ! Comme souvent, le jeunot va n’en faire qu’à sa tête et – sans le vouloir – va causer sans vraiment le vouloir un bordel pas possible… mais vraiment PAS POSSIBLE ! Mais on le connait, ça part d’un bon sentiment, on n’a du mal à lui en vouloir, surtout qu’il faut toujours tout pour arranger les choses.
Au menu, fan service à gogo, actions sur fond vert et situations clownesques, histoire de bien nous montrer que, bon, il déconne, mais on l’aime bien notre petit Spidey quand même. A bien y repenser, tout à toujours un peu fonctionné ancien avec ce super-héros maladroit issu des cerveaux géniaux de Stan Lee et Steve Ditko dans les 60s : sympa mais Mister catastrophe, clairement. Alors, vous reprendrez bien un peu de rab ?
Multiv… génération !
Il faut bien reconnaître une chose à ce Spider-Man No Way Home, c’est qu’il essaie de recoller les morceaux des derniers films Marvel, mais aussi des séries Disney+, voire même des comics, histoire de mettre tout le monde d’accord. De papy geek à Junior, toutes les générations vont en avoir pour leur argent.
Les anciens comme moi (en tout cas ceux qui ont réussi à ne pas se faire spoiler, la chance) risquent bien de prendre un plaisir assez orgasmique à chaque tête connue, un sacré casting pour le coup, mais s’il fait parfois un goût de visite à la maison de retraite. Pour les plus jeunes, l’effet sera évidemment moindre, si ce n’est de donner l’occasion d’apporter pléthores de protagonistes, tous plus ‘colorés’ les uns que les autres.
Un effet “déjà-vu” donc, y compris sur quelques scènes, qui pour certains pourront paraître un peu ‘faciles’, et pour d’autres de vraies Madeleines de Proust… à vous de faire votre choix sur votre approche.
Parce qu’en dehors de ça, ça reste un film de super-héros : un/des super vilain(s) se pointe(nt) et les gentils vont aller leur botter le train. On a beau rajouter des subtilités deci-delà, ça reste la base. Et là on reste sur les grosses ficelles : Peter tente un truc, fait une connerie et passe tout un film à essayer de la réparer au mieux. Cherchez pas l’originalité.
Bon, on y va ou pas ?
Pas simple de vous hyper sans spoiler, aussi avant de commettre un impaire je vous dirais simplement : allez le voir. Pourquoi ? Déjà, si vous avez vu les précédents films Spider-Man avec Tom Holland, vous avez probablement envie de connaître la suite des aventures de ce cher et attachant Peter Parker. Mais aussi pour ceux qui suivent les films du MCU, parce que tout est imbriqué, si on en loupe un, on loupe des infos, forcément (sacré plan Marketing !), si minimes soient-elles. Mais aussi parce que les films Marvel restent un bon divertissement, de ces films pop-corn qu’on va voir entre copains et dont on sort souvent boosté. Et aussi parce que c’est un très bon Spider-Man, même si on retire l’aspect ‘geekbait’ : on y retrouve tout ce qu’on aime dans un Spyder, de l’action, de l’humour, des sentiments, la totale, checklist bouclée.
Et il faut bien avouer que les SFX sont de plus en plus impressionnantes et pour ma part j’ai adoré une scène entre Spyder et Doc Strange, complètement sans dessous-dessus et visuellement assez dingue… vous saurez tout de suite de laquelle je parle quand vous verrez le film !
En bref, je suis certainement comme vous, même en étant vague lectrice de comics et adepte du MCU, je ne suis pourtant pas allé voir tous les opus au cinéma, j’ai même dû en louper quelques uns. Mais ce Spider-Man No Way Home remplit le contrat d’un film Marvel tout en réunissant au passage plusieurs générations de fans. Non exempt de défauts (j’ai pour ma part eu du mal avec des scènes de pathos un peu trop longues à mon goût), mais qui se laisse regarder avec le sourire, parfois un éclat de rire ou même une petite larme à l’oeil. Une réussite.
Et comme souvent, restez bien jusqu’à la fin du film, une petite scène post-générique amusante, ainsi qu’à la toute fin… je vous laisse découvrir 🙂