Les mystérieux organismes composés d'une seule cellule géante, des blobs, emboîteront le pas à Thomas Pesquet à bord de la Station spatiale internationale, ont annoncé jeudi le CNES et le CNRS.
Quatre blobs tiendront compagnie à Thomas Pesquet à bord de la Station spatiale internationale, ISS qu’il doit rejoindre à compter du 22 avril prochain dans le cadre de la mission Alpha. Entre autres activités scientifiques (étude du sommeil, sport dans l’espace…), il sera tenu de mener plusieurs expériences sur ce mystérieux organisme qui intrigue les chercheurs.
Le blob, ou Physarum polycephalum, n’est ni un animal ni un végétal ni un champignon ni une bactérie. Composé d’une seule cellule géante, jaune omelette et visible à l’œil nu, il ressemble un peu à de la dentelle de fromage gratiné. Présent dans les zones humides, on peut l’observer dans le monde entier, sous les écorces des arbres morts notamment.
“Il est doté de capacités d’adaptation hors du commun !” s’enthousiasme le spationaute français dans une vidéo publiée par le CNES et le CNRS (à voir ci-dessous). Et comment. Le blob n’a qu’une cellule, mais parvient à se déplacer d’un centimètre par heure. Il n’a pas de bouche, mais se nourrit de micro-organismes (de spores ou de mousses à l’état sauvage, de flocons d’avoine en laboratoire). Il n’a pas de cerveau, mais fait preuve d’intelligence en trouvant, par exemple, le chemin le plus court dans un labyrinthe.
Thomas Pesquet sera bien accompagné. Un blob, curieux organisme ni animal, ni plante, ni champignon, sera mis en culture à bord de la Station spatiale internationale (ISS), sous l'œil de l'astronaute français, a annoncé vendredi 19 mars le Cnes (Centre national d'études spatiales). L'agence appelle d'ailleurs les établissements scolaires à s'associer à l'expérience sur Terre.
Le Cnes et le CNRS invitent 2 000 écoles, collèges et lycées à s’associer à cette “expérience éducative” et à “comparer leurs résultats en classe à ceux obtenus” en orbite. Dans les classes comme dans l’ISS, les blobs seront livrés à l’état de sclérote, c’est-à-dire déshydratés, avant d’être réhydratés pour mener les expériences.
Source CNRS