Henry Orenstein s'en est allé à 98 ans, un âge digne d'un patriarche biblique. L'occasion de revenir sur un parcours surprenant pour un créateur de jouets. Pas si étonnant que cela, si l'on s'intéresse de près à la genèse des Transformers...
De l'enfer au paradis
Immigré d’origine polonaise, Harry Orentein a vu toute sa famille mourir durant l’Holocauste, et a lui-même été déporté dans un camp en Allemagne. Exilé aux USA en 1947, il a commencé à travailler pour Hasbro et a œuvré sur plusieurs lignes de jouets. Son coup de génie fut d’acheter la licence d’une gamme de figurines japonaises pour l’adapter à la culture populaire américaine. C’est ainsi qu’apparurent les Transformers en 1984.
De l'art du camouflage
Transformers relate l’histoire des Autobots, des extraterrestres exterminés par les Decepticons, condamnés à fuir leur planète vers la Terre. Minoritaires et craignant d’être de nouveau massacrés, les Autobots se cachent en adoptant l’apparence de véhicules et se mettent au service de leur planète d’accueil. Ce background aux airs de résilience fut développé en cartoon parallèlement à la commercialisation d’une gamme de jouets dédiée au concept génial que l’on connait tous. Le jeu d’articulations des Transformers, qui portait bien leur nom, permettait en effet de moduler un robot en véhicule fonctionnel utilisable comme une classique petite voiture. Je vous passe les nombreuses déclinaisons de la gamme, qui s’étend même à des dinosaures mécaniques, sans parler des nombreux films. Devenu partie intégrante de la pop culture, la création d’Oreinstein fait aujourd’hui figure de jouet culte, au même titre que G.I. Joe. Ça méritait bien un hommage.
La figurine Optimus Prime version Michael Bay Dispo ici