Cette semaine on s’intéresse à Daniel Warren Johnson, un artiste qui n’aime pas qu’on le commande. Pas plus les grosses majors du comics comme Marvel ou DC que ses propres fans.
S’il a réalisé des story boards et quelques covers pour Marvel ( Cable ) ou DC Comics, il a toujours préféré écrire et dessiner ses propres projets dans des maisons d’édition qui lui laissaient le plus de libertés possibles. Il publie Ghost Fleet avec son compère scénariste Donny Cates (chez Urban Comics) et travaille à son webcomics Space Mullet ( sorti en France chez Akiléos).
Mais c’est vraiment avec Extremity chez Image comics qu’il peut donner libre cours à son imagination dans des pages furieuses avec son coloriste Mike Spicer où l’on y retrouve les plus grosses influences de Johnson à savoir Star Wars et un mélange baroque de Ghibli et de Mad Max pour une narration aux pages explosives.
Parallèlement à ces comics Daniel Warren Johnson n’obéit pas aux codes des conventions américaines où les fans décident de leurs commissions en payant des dessins aux auteurs et en leur donnant des indications très précises. Ça ne marche pas comme ça avec Daniel Warren Johnson ! Vous lui dites l’univers que vous voulez (Star Wars, Akira, Dark Knight) et c’est lui qui fait tout et propose à ses fans des angles délirants ou des plans de ville avec le personnage en tout petit.
Ses commissions sont légendaires et sont presque tout le temps exécutées en noir et blanc avec des ajouts de trame ce qui renforce encore son identité visuelle manga.
Sa dernière série Murder Falcon qui vient juste de s’achever aux US et qui sortira chez Delcourt l’année prochaine est un vrai succès. Pourtant les aventures de son faucon tombé du ciel avec son bras mécanique accompagné de Jake, son pote guitariste de métal, poussent assez loin l’absurde de la quête mystique rock’n roll !
On termine ce corner box par une sélection de ses commissions les plus furieuses, jugez plutôt :
On se retrouve la semaine prochaine où il sera question de ninja tueuse et de grille-pains …
