Junk Head, c’est d’abord un court-métrage fait en image par image en 2013 et réalisé seulement par Hori, mais le projet s’est ensuite développé en long-métrage en 2017. En bref, un homme, 7 ans, 140 000 prises de vue ! Pour Guillermo Del Torro, c’est ``un travail d'homme-orchestre d'une brillance déréglée ! Une volonté et une imagination monumentales à l'oeuvre``.
Junk Head est un véritable phénomène au Japon, empruntant autant à la culture underground qu’à la science-fiction hollywoodienne et au shōnen. Il a remporté le Prix du Meilleur Nouveau Réalisateur au Fantastic Fest de Austin, le Prix Satoshi Kon au Fantasia Festival de Montréal et la Cigogne d’Or du meilleur film d’animation au Festival du Film Fantastique de Strasbourg.
Le film raconte un futur lointain où, à force de manipulations génétiques, l’humanité a réussi à atteindre une quasi immortalité. Cependant, elle a perdu la possibilité de se reproduire et court à l’extinction. Afin d’enquêter sur les secrets de la procréation, un homme est envoyé au plus profond de la Terre, là où vivent des clones mutants prêts à se rebeller contre leurs créateurs.
Cette authentique aventure de cinéma indépendant en solitaire a donc duré 7 ans pour Takahide Hori, qui ne se définit pas lui-même comme une personne adepte de la collaboration : » Pendant les 4 premières années, j’ai travaillé seul. Le plus gros défi était de garder ma détermination malgré la solitude. Mais l’animation image par image permet chaque jour de réaliser quelques secondes d’images, et à la fin de la journée on a la joie de voir les personnages prendre vie pour quelques secondes. »
Le premier film d’animation en stop-motion de Takahide Hori, sorti en 2021 au Japon, sortira en France au cinéma le 18 mai prochain.