Banner Content

Nako c’est l’histoire d’une quête initiatique, d’un enfant qui dois grandir beaucoup plus vite que prévu, une histoire dans la plus pure tradition du Shonen Nekketsu !

Mais aussi une rencontre entre le rappeur Tiers monde et l’illustrateur Maxime Masgrau (MAX) dont
l’origine du projet lui-même ainsi que sa finalité sont dignes des mêmes œuvres dont le manga Nako s’inspire …

En effet, Nako, qui débarque chez nous sous le nouveau label « Shibuya Michel Lafon » a déjà conquis le sol Nippon avec plus de 150.000 lecteurs, en étant adoubé par le Maitre Tite Kubo (Bleach) en personne, en marge du concours de mangas organisé par le MAGIC (Monaco Anime Game International Conferences) lors de son édition 2018, et qui a vu son premier chapitre être publié dans le Shonen Jump +

Nako se présente avec de sérieux atouts à faire valoir, et ce n’est pas ses deux créateurs qui diront le contraire.

On ressent les inspirations liées à la Popculture et en particulier aux mangas dans tes textes, tu as toujours eu cette idée en tête d’un jour réaliser le tiens ?

Tiers Monde : Là je rentre dans la partie où je vais parler longtemps ! (rires)
C’est surtout parti d’une rencontre, j’étais à Tokyo avec un ami à moi Sebastien Abdelhamid (Clique TV).J’étais en mode touriste et il me dit « j’ai une interview d’un Mangaka à faire viens avec moi ».
On prend les transports et on atterrit chez Naoki Urasawa !  (20th century Boys)

Geek Tribes : C’est bien quand même ! Ça fait une bonne sortie (rires)

: C’est vraiment pas mal ! (rires)

T : Et moi je suis là je commence à rêver, à halluciner !
Il nous accueille avec sa guitare en nous jouant un air (le monsieur est très Rock n’ Roll), et après avoir discutés, il nous fait un dessin en même pas 5 minutes chrono.
Puis tu vois dans ses traits que lui, c’est vraiment un génie…

En sortant de là j’ai ce sentiment qui me fait ressentir qu’il faut que j’essaye de reproduite ça, ce sentiment de créer, même si je ne suis pas dessinateur pour un sous faut que je tente de faire un manga ! Et du coup j’ai appelé Maxime pour lui proposer le projet et il a tout de suite dit oui.

Max : A la base je suis graphiste pour le label de Tiers monde, et dessinateur de presse, donc dans le dessin rien à voir avec le manga c’est vraiment notre première à tous les deux !

T : On s’est dit on va faire 40 premières pages en guise de pilote, puis on lancera une campagne de financement participatif et si ça marche on pourra alors démarcher des maisons d’éditions avec déjà une certaine communauté, c’était ça le plan à la base !  Puis on voit l’annonce du concours organisé par le Magic, on décide donc de s’inscrire.

M : On voulait être jaugés et savoir jusqu’où on pouvait aller, c’est vraiment un projet qu’on a décidé de prendre avec humilité.

T : Oui, on s’est dit on est novices tous les deux on va apprendre tous les deux, c’est un gros parcours initiatique.

Donc on envoie le projet, de là on nous dit « ok vous êtes sélectionnés »  sur les 70… puis sur les 10 derniers … et puis les 5 finalistes … On se retrouve donc à défendre le projet devant des membres de la Suesha lors du Magic, Tite Kubo lui avait déjà lu le projet.

Et là, on est coup de cœur du jury mais on finit réellement 3ème  du concours et Tite Kubo a dit il faut absolument que les japonais voient ça et on finit publier dans le JUMP plus ! La version internet du Shonen Jump !

``On s’autorise à rêver, sans jamais oublier que les rêves doivent s’accompagner de travail``

Cette histoire elle-même peut faire le début de scénario d’un shonen !

T : Mais totalement ! C’est du rêve et c’est ça le carburant de la machine.

Vous envisagez Nako comme une série courte ?

T : Un premier arc en 6 tomes !

: Mais on est des rêveurs donc on met plein de tiroirs scénaristiques pour voir bien plus loin !

Quels œuvres vous on le plus influencés dans le manga ?

T : Akira ! Même si ça se ressent pas dans Nako, c’est un manga qui m’a choqué dans ma jeunesse, on était un peu formatés avec les animes du club Dorothée comme Dragon Ball, Ranma  ½ etc..
et là arrive Akira avec sa dose de grosse violence ! Une vraie claque. A l’heure d’aujourd’hui One Piece, c’est des grandes sagas je pense que l’on est tous fan de ces grandes sagas… Mais Dragon Ball m’a marqué comme toute une génération, c’est le Bob Marley du manga (rire).

M : Moi je suis en apprentissage, je suis arrivé tard dans le manga, c’est tiers qui me donne les références « regarde ça, lis ça » car je suis une vraie éponge !
En ce moment je suis à fond dans One Piece, et de la manière dont les gens en parlent je pense que cette œuvre à une vraie ampleur sur cette génération, c’est une œuvre pourtant encore inachevée, et  qui marque déjà son temps.

Vous vous autorisez à voir grand avec ce projet ?

: Forcément, on se fait déjà des films ! Mais on sait qu’il nous reste beaucoup de travail pour y arriver et beaucoup d’étapes à gravir, et avec des exemples comme Radiant (Tony Valente) qui a été adapté en animé au Japon, on se laisse à imaginer ce genre de parcours dans un coin de notre tête.
Mais on sait aussi qu’il y a beaucoup de génie derrière Radiant, autant dans le dessin, que dans le scénario, et on a encore du travail pour arriver à ce niveau-là, mais on s’autorise à rêver, sans jamais oublier que les rêves doivent s’accompagner de travail, et on se concentre là dessus pour le moment.

J’espère en tout cas qu’on va être amenés à voir de plus en plus de sagas françaises rayonner au Japon, et Nako surtout ! (rire)

Nako, disponible chez les éditions Shibuya Michel Lafon depuis le 14 mars 2019

Banner Content
Spécialité(s) :

Cinéma - Japanimation - jeux vidéo

Commentaires

Geek Tribes