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Je sais que maintenant j’ai toute ton attention avec ce titre et avant de monter sur tes grands chevaux — que cette maxime est péjorative envers les petits chevaux, quand on y réfléchit — sache que je pense qu’il est un savoureux mélange des trois.

Orelsan a sorti depuis peu son dernier album « Civilisation » et comme il nous a habitués par le passé, cet opus est encore une belle claque dans la tronche.

Bon, moins que son album précédent qui est à l’heure actuelle son meilleur album pour moi. Et oui je vais parler cet énergumène qui gratte, démange, comme une boule de « gratte-cul » d’un platane.

« J’ai fait des erreurs et j’en referai, j’espère juste ce s’ra pas les mêmes »
– Chanson « Shonen » 2021

Pochette de l'album "Civilisation", 2021 chez Wagram Music

Orelsan est un personnage clivant, avec un sourire gêné pour dissimuler certainement une grande timidité, une désinvolture insolente, tout pour se rendre exécrable. Mais lorsque les mots de « Notes pour trop tard »– Album “La fête est finie” 2017 –   fusent dans mon casque, j’entends « Requiem pour un con », un flow lent, percutant.

« Requiem pour un con » pour rappel fut interdite de diffusion lors de sa sortie, jugée vulgaire et obscène, par un artiste conspué, blacklisté, un personnage clivant, d’une désinvolture insolente…

Pour moi le texte de « Notes pour trop tard » devrait être lu à l’école, cela serait tellement plus efficace que la lettre de Guy Môquet — là normalement, ceux qui n’avaient pas aimé le titre de cet article sont en train de chercher mon adresse.

« T’as jamais eu aucun goût, c’est pas l’COVID » – chanson « Rêve mieux » 2021

Ensuite, découvrez le titre « Suicide social » – album “Le chant des sirènes” 2011 – qui devrait être considéré comme un nouvel « Antisocial » de notre bon vieux Bernie.

Comme un cri, un hurlement viscéral d’un nihilisme absolu, un déroulé punk d’une rage non contenue.

Un pamphlet violent, à bout de souffle, un « deux jours à tuer » sonore, un majeur levé fièrement. Orelsan, de son vrai nom Aurélien Cotentin, sait être vindicatif, il tire sans ménagement sur tout ce qui bouge et surtout sur lui-même, il n’oublie pas d’où il vient et en est fier.

Jetez également une oreille attentive sur sa « Défaite de famille » – album “la fête est finie” 2017 –, qui pourrait être un hommage auditif à « Festen ».

"La fête est finie" - 2017

Puis, finalement la chanson 8 du dernier album, « l’odeur de l’essence » vient claquer comme un « Hexagone » de 2021. C’est une chanson meurtrière, acerbe et d’une justesse dérangeante. Tout le monde va prendre un shoot, se sentir merdeux, énervé, blessé. Il brille comme un texte actuel, contemporain d’une époque en roue libre, allant droit vers un mur qu’elle a construit.

Un son acide, qui — à mon avis — résonnera longtemps comme cette chanson de Renaud. La fin laisse un arrière-gout de terre brulée jouissif, un arrêt brutal.

Laissez-vous emporter par « La quête », « Manifeste » qui sont aussi des chansons splendides du dernier album.

Ces textes sont justes, bien écrits et possèdent plusieurs niveaux de lecture qu’il vous faut découvrir au plus vite…Simple…Basique.

Pour conclure

Oui, le personnage Orelsan dérange, dérangera encore longtemps et oui, j’ose maintenir mon affirmation de début, Orelsan est un grand. Comme le furent ses prédécesseurs, que ce soient les NTM, Gainsbourg, Trust, Renaud, Ferré… Orelsan est un mix de tous ces artistes, j’assume ; et il mérite la comparaison comme celle qui affirme que Stromae est le nouveau Brel — et je suis bien d’accord.

N’attendons pas que nos artistes soient morts pour les apprécier à leur juste valeur.
Pour rappel, un des artistes le plus censuré à la radio fut Brassens…
Messieurs les censeurs, bonsoir.

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Spécialité(s) :

JDR, jeux de sociétés, littérature et Ciné/série

Adore: La mythologie, les Kaijus, l'absurde et les cacahuètes.

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