C'est l'heure de la guerre, et pas celle qui fait mal, celle qu'on aime, celle des Nanars !!!
Votre serviteur de la Geekitude absolue a eu la chance de passer plus d’une heure avec Emmanuel Vincenot et Emmanuel Prelle les deux auteurs du second opus « NANAR WARS, le pire contre-attaque ! » déjà responsables du premier d’ailleurs.
J’entends déjà les sirènes des éternels rageux : “oh non ! encore des nanars” — j’avoue, vu mon âge, je les entends moins et ce n’est pas plus mal de vieillir, ça évite d’être dérangé — et bien non, jeune impertinent, ce ne sont pas “encore des nanars”.
C’est mieux que ça.
Laisse-moi te conter l’histoire de ce livre, écrit par deux passionnés passionnants.
Les auteurs:
Auteurs notamment de l’Anticyclopédie du cinéma et Nanar Wars aux éditions Wombat, Emmanuel Vincenot et Emmanuel Prelle sont d'authentiques passionnés et collectionneurs de cinéma Z.
Ils collaborent régulièrement au mook trimestriel Rétro Lazer publié par Omaké Books.
Sorti il y a peu aux éditions Omaké Books, « Nanar Wars, le pire contre-attaque ! » est, comme son nom le laisse deviner, le deuxième opus d’une série amorcée en 2017. Vous trouverez ici une suite pleine de pépites, de raretés, dégotées à travers la planète, une véritable invitation au voyage. Des Philippines à la Thaïlande, en passant par le Pakistan, la Turquie et tant d’autres pays pas forcément si éloignés, car il y a aussi des films Anglais ou Espagnols enfin bref, un vrai tour du monde.
Dans cet ouvrage, point de liste de films bêtement alignés dans un but de se moquer. Non, une vraie recherche, un vrai travail de passionné, une ligne éditoriale bien définie et assumée. Ici on parle d’une branche bien particulière de ce genre qui me tient à cœur, les rip-offs. Ces « Canada Dry » — oui, je sais, cette référence date du millénaire dernier — de grands classiques, ancrés dans des époques et des cultures différentes, des ersatz de blockbusters passés au mixeur acheté sur Wish, qui ne vous laisseront pas indifférents.
Le livre est structuré de façon intelligente, la maquette est juste parfaite et d’une pertinence servant efficacement le propos. Les deux Manus — ils me pardonneront, j’espère, cette familiarité — ont passé des mois à regarder des tonnes de fichiers en tous genres, afin de sélectionner pour vous les meilleurs. Ils ont recherché, pendant des heures, des affiches d’époque rarement vues par chez nous pour les mettre en valeur dans l’ouvrage de façon parfaite.
Six chapitres captivants expliquant l’origine, les intentions et l’histoire de ces ovnis d’un cinéma halluciné.
À chaque page vous serez surpris, comme devant « Toofan » le Zorro Indien tout de noir vêtu, estomaqué devant le« DraKula » Turque de 1953 de toute beauté. Que dire de « Gagamboy » le spiderman orange Philippin, ou (re) voir Weng Weng — un acteur lilliputien Indien parti trop tôt — incarner un pseudo-James Bond désigné sous le code « Agent 00 ».
Aucun classique ne sera épargné, « Rambo », « Cendrillon », « Bioman », « Ma sorcière bien-aimée »… oui « Ma sorcière bien-aimée » !!!… Et tellement d’autres pour notre plus grand bonheur.
Mon préféré ?
J’hésite entre le « Hulk » Thaïlandais des années 2000, présent en couverture, ou « Nukie », le « E. T. » du Sud-Africain Sias Odendal sorti en 1987.
Vous l’aurez compris, cette suite est aboutie, divertissante, exotique et richement documentée.
Que vous aimiez ou non le genre, ou que vous ayez lu ou pas le premier, vous pouvez plonger sans risque dans ce livre parfait pour commencer l’année. Il est un vrai condensé de plaisir et de découverte, idéal pour traverser la morosité ambiante.
Pour conclure
Ce fut un honneur de discuter de notre passion commune, d’apprendre des choses auprès de ces deux comparses de longue date, déjà coupables de plusieurs ouvrages ensemble.
Je n’ai qu’une hâte, les rencontrer encore, bavarder autour de ces pépites, parler de tous ces films perdus qui dorment dans des tiroirs de producteurs obscurs à l’autre bout de la planète.
Découvrir grâce à leur enthousiasme d’autres rip-offs dans un tome trois, hein les gars… vous allez faire le volume trois ?
En attendant... sortez masqués… comme « Toofan »…