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Avec la sortie prochaine de A Plague Tale : Requiem, l'équipe de GEEK Tribes vous propose de revenir sur le premier opus de cette toute jeune franchise lancée par les français de chez Asobo Studios !

Dans une France médiévale imaginaire, la vie des jeunes Amicia et Hugo se voit bouleversée par l’arrivée d’une maladie effroyable semblable à la Peste Noire,  dévorant tout sur son passage. Des nuées titanesques de rats noirs et luisants se hissent pour extraire toute once de nature, les villes et villages sont défigurés et exsangues, et la maladie emporte tout le monde…

De plus, nos protagonistes portent en eux les douleurs d’un héritage, qui intéressent grandement une inquisition impitoyable prête à tout pour les attraper. Pris entre deux feux, ils n’ont d’autre choix que la fuite et la survie, par tout les moyens.

Le studio bordelais Asobo offre avec Plague Tale: Innocence une performance spectaculaire pour un premier jeu de leur cru, avec des ambitions pharaoniques. Visuellement, le jeu est une friandise d’influences variées, oscillant entre la peinture romantique et Beksinki, avec de sublimes environnements brumeux et boisés, ainsi que des villes médiévales aux maisons effilées. Et il est impossible de ne pas mentionner la fange poisseuse et noirâtre qui suinte des nids de rats, véritables antres du chaos où se rejoignent morceaux de cadavres et squelettes. Plague Tale: Innocence est sombre, violent, et impitoyable.

Le jeu joue aussi beaucoup sur les clairs-obscur charbonneux, pour servir son gameplay. En effet, il alterne entre des phases de marche contemplatives forcées (parfois lentes et ennuyeuses, il faut l’admettre) et des phases d’infiltration nécessitant d’esquiver des gardes en patrouilles…ou des nuées de rats. Il faudra alors user de la lumière comme d’un moyen de parvenir à ses fins, même les plus violentes.

Si ces phases d’affrontements furtifs/infiltration, qui picorent autant dans Thief que dans les derniers Assassin’s Creed, ne sont pas incroyablement originales, elles arrivent quand même à offrir des éléments originaux pour facilement faire passer les quelques 15h nécessaire pour finir l’histoire.

L’histoire est d’ailleurs somme toute intrigante, malgré un antagoniste aux motivations très classiques, cependant sauvé par un affrontement final de toutes beauté. Ce qui la renforce étant bien évidemment son duo de personnages (affublés d’autres, secondaires, malheureusement assez anecdotiques) touchant, mué par un amour fraternel inatteignable.

Mais que serait une histoire et un beau jeu sans une bande-son exquise pour l’accompagner ? Le compositeur Olivier Derivière nous régale avec son violon grinçant qui confère une aura de désolation dans les moments les plus tragiques, et certains morceaux sont devenus des coups de cœur que je réécoute régulièrement.

Dans l’ensemble, Plague Tale : Innocence réussit son pari, malgré plusieurs défauts que l’on mettra, pour certains, sur la faute d’un développement peut être trop ambitieux. De très bonnes idées sont exploitées sur la présence de rats dans les zones, même si la difficulté des énigmes et des infiltrations aura été sacrifiée sur l’autel de l’accessibilité au plus grand nombre.

Asobo délivre un jeu Made in France de toutes beautés, servi dans un bel écrin avec un gameplay certes sommaire et une histoire classique, mais plein de bonne volonté.

Vivement A Plague Tale: Requiem, j’ai envie de dire !

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Spécialité(s) :

Littérature SFFF, Jeux Vidéos, Cinéma, Mangas,Comics, Cinéma

Amateur de littérature fantastique du XXème siècle comme de mangas cyberpunk. Photographe par passion, lecteur de comics, cinéphile en herbe et grand buveur de café.

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